... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

mercredi 27 juillet 2011

Le phénomène religieux.








Le phénomène religieux en soi m'a toujours intéressé. J'entends par là le questionnement fondamental que tout humain peut se poser sur la vie, le sens de sa vie, ses origines, la mort, la relation avec un Autre/Ailleurs hypothétique, etc… Ce n’est pas mon seul sujet d’intérêt mais il existe, avec celui de comprendre, par une approche un peu anthropologique, comment un système de croyances peut se mettre en place, collectivement mais aussi dans l’esprit de chacun.
Comme nos motivations restent souvent inconscientes, il se peut que la foi me fascine d’une certaine façon, d’autant plus que je ne l’éprouve pas… Je ne sais pas trop, mais plus que la foi, c’est l’infinie variété des comportements humains qui m’interpellent.

C’est ainsi que j'ai toujours été très curieux d'observer par quels biais les hommes ont cherché à résoudre ces questions métaphysiques, si libres au départ, si fertiles, si variées dans leurs formes d’expression et qui se  sont retrouvées catégorisées, systématisées, dans des religions. Religions qui se sont figées dans un type de réponses, chacune mettant en avant son système de croyance et de pratiques, toujours au détriment des autres.
Il y a donc quelque chose d'un peu pathétique dans cette lutte fratricide où chacun veut avoir raison.
Un exemple au sujet des 3 monothéismes:  le Christianisme a englobé une part du judaïsme tout en le niant, l’Islam a lui-même assimilé l’héritage chrétien mais en s’affirmant le dernier et seul monothéisme valable . On capte l’héritage du précédent, une façon de le reconnaître mais aussi de signer son arrêt de mort…

Un autre aspect qui m’intéresse, c’est l’Histoire des religions, leur évolution dans le temps, leurs points communs ou divergents, c’est aussi celui de la culture, de la civilisation portée par une religion (art, architecture, littérature, modes de vie, etc…)

J’espère aussi pouvoir dialoguer un jour avec des croyants éclairés, qui ne suivent pas forcément les saintes écritures à la lettre, qui ont du recul, qui ne fonctionnent plus selon une pensée magique et naïve. Je serais curieux de rencontrer par exemple un scientifique croyant. J’aimerais aborder les questions de fond qui sont derrière tel ou tel dogme et non « discutailler « sans fin sur le sexe des anges ou  la date du déluge »…. 
J’espérais que la foi ne dispensait pas d’un certaine réflexion et d’une vision au 2ème ou 3ème degré des textes sacrés.  J’avoue que je suis de plus en plus étonné par certaines déclarations qui témoignent, qu’au début du 21ème siècle, il y a encore des gens qui pensent comme au Moyen Age, qui voit leur foi comme une sorte de rempart de protection, d’assurance tout risque,  avec une vision magique de leur rapport au divin.

Quel dommage finalement que le message du Christ fût confisqué et perverti ! Il y a très peu de différences entre l'enseignement d'un Jésus et l'humanisme laïcLe message de Jésus était en lui-même profondément révolutionnaire au point que ce message a été passé aux oubliettes par ceux là même qui auraient dû en faire le plus de cas, les autorités de l'Eglise. . Le message d'amour est devenu peu à peu dogmes et lois exclusives, l'idée de l'égalité entre les hommes s'est pervertie au point de voir une Eglise couverte de richesses alors que Jésus avait chassé les marchands du Temple... Et je ne parle pas des pogroms, des massacres, des bûchers, de cette immense prétention à détenir la VERITE qui a conduit Giordano Bruno, grand esprit de son temps, sur le bûcher, et Galilée à demander pardon pour ses hypothèses !

Quel dommage qu’une religion qui prétendit chasser le paganisme ait repris à son compte, par facilité, l’essentiel de sa pensée magique

On y retrouve la plupart de ses grands aspects:
*L'idée que tout doit être fait dans les règles les plus strictes sinon "ça ne marche pas". D'où l'intérêt exagéré porté aux rites, aux interdits, aux mille façon de faire et de ne pas faire...

*La pensée magique attend aussi un résultat quantitatif en échange de ce qui est fait ou offert dans le monde visible. Par exemple, dire 10 ou 20 chapelets pour telle ou telle faute, payer un nombre déterminé de messes pour l'âme du défunt, acheter à l'église ce qu'on appelait les "indulgences" qui, selon la somme qu'on donnait, permettaient de passer moins de temps au Purgatoire... Utiliser la prière comme monnaie d'échange, faire du marchandage avec dieu, etc...

*C'est exclure aussi tous les autres, ceux qui ne pensent pas comme moi, des bienfaits attendus de la divinité.
On menace souvent l'infidèle des flammes de l'enfer... Dieu reconnaîtra les siens !

Que l'on continue à penser ainsi me surprend mais pourquoi pas, si cela fait du bien à la personne concernée. A chacun ses petits arrangements avec la vie et la mort.... tant qu'on ne vient pas jouer les imprécateurs sur la place publique.

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