... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

lundi 11 juillet 2011

Ma religion.






Once upon a time… Il était une fois un p'tit garçon né 4 ans après ce qu'il sut être plus tard la seconde guerre mondiale. Une n'avait donc pas suffi… Malgré le carnage, malgré le degré d'horreur atteint pendant ce conflit (heureusement on pourra en faire des films…), malgré l'aveuglement des « humains » et la cécité d'un Dieu tout amour, la vie reprit son cours et le p'tit garçon, comme tant d'autres fut baptisé et élevé dans le saint respect des Ecritures. Tradition oblige... et famille ouvrière fidèle à la pensée unique du moment et au « qu'en dira-t-on »… Le père n'était pas croyant, la mère vaguement, par précaution (on ne sait jamais) et la grand-mère paternelle, pétrie de conformisme, faisait autorité… Ainsi il devint catholique, communia et reçut une belle montre en échange, fit sa confirmation et reçut une belle gifle en échange, administrée, avec amour toujours, par un prêtre qui officiait à la chaîne…
Ainsi devenait-on Chrétien en ces temps de reconstruction de la patrie, dite des «  30 Glorieuses »… Mais cela ne suffit pas à l'édification d'une culture religieuse digne de ce nom. Le p'tit garçon dut aller « au catéchisme » au lieu de jouer dans la rue avec les copains, il apprit qu'Eve provenait d'une côte d'Adam, qu'il était interdit de manger des pommes, que Lazare revint des morts comme dans ce film devenu culte (non religieux) qui l'avait tant effrayé (« le retour des mort-vivants » de Romero). Il s'étonna aussi qu'un homme, qui était en fait 1/3 de dieu tout en étant homme, l'avait sauvé en se faisant clouer sur une croix et qu' avant il avait multiplié des petits pains et changé de l'eau en vin (lui, il aurait préféré en coca ou en citron pressé)… Bref, des années d'endoctrinement et des années de soumission sans comprendre… A noter qu'à l'âge de 4 ans, pour des raisons familiales, le p'tit garçon fit un séjour non désiré dans un internat dirigé par des « bonnes » s..urs où il expérimenta l'adage: « une main de fer dans un gant de velours », le tout rythmé par les prières, les demandes de pardon, les confessions, les humiliations (puisqu'on est bien sur terre pour cela), les châtiments corporels… On était encore loin de Mai 68…
Devenu adolescent, il devint donc, résultat logique de cette éducation religieuse, … un athée convaincu. L'existence même de telles pratiques, l'hypocrisie des Tartuffe de bon ton qui peuplaient ce monde, la folie des hommes qui perdurait en pleine « guerre froide », tout cela donnait à penser qu'un Dieu bienfaiteur ne pouvait exister ou, s'il existait, qu'il avait fourni un bien mauvais travail...ou qu'il n'était pas si bon qu'on le prétendait. Même si l'athéisme plaçait l'homme dans une situation peu confortable, face au vide et au néant, face à l'absurde, le jeune ado préféra encore cela à un auto-aveuglement peut-être rassurant, porteur de sens mais encore fallait-il y croire !…
Puis au fil des années, l'adulte relativise, se pose de plus en plus la question du sens de la vie, cherche les origines de tout ce qui l'entoure, réfléchit sur le bien et le mal (ce qui pose énormément problème, la férocité de la nature et de l'homme le laissant perplexe autant que sa beauté et sa générosité, e qui l'éloigne d'ailleurs de la tentation panthéiste)… Il adhère sans hésiter à la notion d'évolution, il envisage le parcours de la matière puis du vivant, le parcours de l'humanité et se heurte comme tous les non croyants au problème de l'origine et du pourquoi… Le fait qu'il n'y ait peut-être pas d'origine, pas de pourquoi, le fait d'être au sein d'un univers infini (et en même temps de se disputer une place de parking) le place finalement, non pas devant le vide de l'athéisme, non pas devant la certitude du croyant, mais devant le MYSTERE fait d'EMERVEILLEMENT et d'EFFROI.
Et devant ce mystère insondable qu'il tenta vainement d'exprimer dans la peinture, cet indicible que d'aucun appelle le sacré (au sens de sentiment de vertige métaphysique ou transcendantal), il choisit finalement l'agnosticisme qui, faute de preuve dans un sens comme dans l'autre, n'affirme rien et laisse la question en suspens. Le reste n'est que question de FOI, foi en un Dieu ou foi en nul Dieu…

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