... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...
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mercredi 27 juillet 2011

Dialogue avec Dieu. 2ème partie.








Me revoilà, Dieu ! Bien dormi ? Moi aussi, comme un ange… Mais revenons à nos moutons à défaut d’agneau divin.

Le péché originel, fallait quand même y penser… Tu nous as mis dans la tête un temps béni, celui du paradis terrestre, où tout était pour le mieux, avec un couple parfait qui ne connaissait ni souffrance, ni mauvais sentiments, ni travail, etc... Le tout vivant dans une nature idyllique. Tu prétends que tu étais bien, au départ, ce dieu de bonté créateur d'un monde parfait.
Mais il a fallu que ces 2 créatures insatisfaites de leur paradis trop tranquille peut-être, dont l’une avait la côte de la première (sacré farceur !), se soient mis en tête (surtout la femme d'ailleurs, ce qui lui valut des millénaires de rancune...) de vouloir comprendre, de ne pas se satisfaire de quelque chose qui leur tombait tout cuit dans le bec, si je puis dire, et de goûter au "fruit" de la connaissance , de l'arbre du Bien et du Mal...
Et c'est donc par leur faute, pas la tienne bien sûr, que l'Humanité n'eut plus par la suite que des pépins... L'homme a bien mérité son sort, dis-tu, il voulait savoir, et bien il saura, il connaîtra la douleur, la misère, la faim, la nécessité de travailler pour survivre, etc... La femme accouchera dorénavant dans la douleur... La nature deviendra sauvage et impitoyable. Bien fait !...

Et par la suite, pour couronner le tout, tu préféras Abel à Caïn. Pas étonnant, Abel, docile, t’offrit un agneau ; Caïn, le rebelle, osa transformer ce que tu avais créé en t’apportant le produit de sa récolte… Quel péché d’orgueil ! … Tu en as fait le premier meurtrier et le premier agriculteur qui osa intervenir sur la Nature.  Il s’en mordra les doigts et sa descendance avec… Tout le monde doit porter sa croix, n’est-ce pas ?...

Mais cela ne suffisait pas encore à te dédouaner aux yeux des hommes. Il t’a fallu inventer ton contraire, rejeter la cause de toutes nos petites misères sur une autre entité chargée de "titiller" l'homme et son libre-arbitre. Une figure concrète, emblématique chargée d’ « incarner » ce mal, la figure du diable, de Satan, l'ange déchu (encore un désobéissant). Par contraste, tu n’apparais que d’autant plus blanc, plus blanc que blanc…
D’un autre point de vue, je me demande si ce n’est pas plus mal : le libre-arbitre, tu ne nous l’as pas donné, on te l’a volé… J’imagine mal de vivre dans un état de bonheur paradisiaque permanent. On est libre finalement, libre avec nos joies et nos peines. Normal, toute liberté a un prix, celui de la responsabilité de ses actes…

Responsables, d’accord, mais pas coupables… Tu as mis à notre disposition tout un arsenal destiné à écarter le mal. Merci Dieu… Mais ça fait un peu trop valise de magiciens dont on se passerait fort bien : la confession, l’expiation, la pénitence et même l’exorcisme… Quant à la prière, elle a quelquefois des allures de marchandage, voire même de chantage. N’as-tu pas quelquefois la fâcheuse impression qu’on te fasse chanter (comme un dieu). Hum ! Pardon, c’est de l’humour, un truc bien humain que tu ne connais pas sauf sous sa forme la plus noire… Tu vois ce que je veux dire : si je fais ça pour toi, tu exhauces et tu accordes… Donnant/donnant. Gagnant/gagnant comme on dit aujourd’hui… Et je passe sur les indulgences, par indulgence, ces misérables tractations mercantiles afin d’écourter son temps au Purgatoire. Comment as-tu pu tolérer cela ?

Mais bon, c’est de bonne guerre, de religion… Par contre, il y a quelque chose qui me tracasse depuis longtemps. Pourquoi d’être arrêté en si bon chemin ? On ne peut pas dire que tu pèches pourtant par modestie. Maître de l’Univers, créateur de toutes choses en ce monde, tu t’en es tenu à ce misérable petit bout de caillou qu’on appelle Terre pour y poser ton jouet de prédilection, l’espèce humaine… N’es-tu pas seul dans l’univers ? C’est une question qu’on se pose pour nous-mêmes mais pourquoi pas pour les dieux ? Aurais-tu des concurrents ? Serais-tu limité à un territoire ? Au-delà, propriété privée, on ne passe pas… Si c’est le cas, faut bien reconnaître que c’est toi le meilleur, les autres ont plutôt raté leur coup car aussi loin que porte le regard de nos lunettes astronomiques, on ne voit pas âmes qui vivent…

Si ce n’est pas le cas, je te repose la question, Dieu : pourquoi t’être arrêté en si bon chemin ? Et pourquoi sur ce pitoyable morceau de pierre où tu bâtis ton Eglise, avoir choisi la minuscule Palestine pour y incarner ton « fils » ?  Quelle  drôle d’idée !... Et pourquoi le « sacrifier » pour le salut de cette fourmilière humaine égarée dans l’immensité cosmique ? Tu l’a récupéré, d’accord, mais il a quand même passé un mauvais quart d’heure… Ce n’est pas dieu possible de faire cela.  Qui plus est, tu as mis dans la tête de ces hommes parmi les hommes, au demeurant très sympathiques, l’idée assez saugrenue d’être le peuple élu… Ce qui leur causera plus de tracas que de satisfactions par la suite.  Je sais bien que les voies de Dieu sont impénétrables, mais là tu te surpasses…

Au bout du compte, que de méprises, que de cruauté, que de violence, que de haine en ce monde que tu as créé, un peu trop vite peut-être… C’est l’affaire des hommes, dis-tu… Peut-être mais cela dépasse l’entendement quand toute cette violence est commise en ton nom. Comment peux-tu admettre cela de tes serviteurs les plus zélés ? Tous prétendent avoir Dieu de leur côté… Il arriva même qu’on tailla dans la masse en prétextant que tu reconnaîtrais les tiens !...

Mais je crois qu’il est temps de nous quitter. Je ne voudrais pas abuser de ton hospitalité et  je sens que tu commences à bouillir d’impatience. C’est vrai que tu n’as pas à te justifier. C’et le privilège d’un Dieu. Juste une dernière question : pourquoi essayer de persuader certains d’entre nous que notre monde ne date que de quelques milliers d’années et nous avoir fait don de la Raison ?  Veux-tu faire de nous des schizos ?

Mais nous te pardonnons tes offenses comme tu pardonnes aussi à ceux qui t’ont offensé, dit-on….  Car paraît-il qu’il vaut mieux quand même croire en Toi. Alors fais un miracle, Dieu, avant qu’on se sépare, fais en sorte de t’effacer une fois pour toutes de nos mémoires. Laisse nous ne pas reposer en paix… Prends exemple sur les Anciens. Ce brave Osiris, après avoir recollé les morceaux, s’en est allé se dissoudre dans le néant de l’oubli. Zeus, un autre alter ego, malgré son caractère de cochon, a battu piteusement en retraite… Pourquoi ne pas t’éclipser en douceur et laisser la place à l’Indicible, au Mystère ?

Et si, par malheur, « quelque chose » te succédait, si finalement il s’avérait qu’un « Principe » organisait le monde, allez ! prions  pour qu’il nous apparaisse pur, éthéré, nu de tout oripeaux dogmatiques et sacerdotaux, prions pour qu’il se présente à nous en tant que tel, universel et vide de toute projection ethnocentrique et culturelle… Un principe de cohésion qui ne demande rien, n’exige rien, ne promet rien. N’ayant pour but que sa seule raison d’être… Question de principe, quoi !...

En attendant, salut Dieu ! Merci pour la causette même si tu ne fus pas très bavard. Dieu m’est témoin que j’ai fait des efforts de franchise, à mes risques et périls… Inutile de me reconduire, je connais le chemin… Je ne te dis pas adieu, il est fort probable qu’on se revoit, à mon corps et âme défendants… A moins que ta légendaire facilité à pardonner soit usurpée et que je me retrouve … en enfer.

Damned ! J’en prends le risque. C’est le prix de ma liberté ici-bas…

PS : « Ni dieu ni maître » disaient Auguste et Léo… Je ne sais pas s’ils sont chez toi, ceux-là. Il ne me semble pas les avoir croisés…






Dialogue avec Dieu. 1ère partie.




Salut Dieu !
Une fois n’est pas coutume, je me suis invité à ton autel pour tailler une bavette… Je ne te connais ni d’Eve ni d’Adam, enfin un peu quand même, mais d’autres avant moi l’ont déjà fait. Comme j’ai aperçu de la lumière divine filtrer sous les portes de Saint Pierre, je me suis permis cette intrusion dans ton « Home, sweet and heavenly Home » un peu avant l’heure… Mais pas d’inquiétude, je ne fais que passer. Bien que je me sente chez toi comme sur un nuage, inutile de chercher à me retenir, on connaît tous ton fameux sens de l’hospitalité et avec quelle grande bonté tu nous rappelles à toi  pour notre plus grand bien…On discute un moment entre vieux amis, puisque tu me connais bien comme tous mes comparses humains, et je me tire…

Permets-moi d’exprimer d’abord ma surprise. Je croyais avoir été fait à ton image. Sacré farceur ! Je n’y vois que du feu (feu purificateur, pas celui de l’enfer bien sûr) ou plutôt tu te présentes à moi en «homme » invisible… Toujours aussi cachottier…

Mais passons .. D’ailleurs, comme tout le monde le sait, tu dois être un peu « débordé ». On peut faire merveille en 7 jours mais après il faut bien gérer… ad vitam eternam le grand bazar de la Vie. Je suppose que tu ne savais pas où tu mettais les pieds quand l’idée t’est passé par la tête mais maintenant il faut bien assumer… Tu as beau dégraisser régulièrement, licencier à tour de bras, les humains, ça repousse comme du chiendent. Je ne sais pas si tu as bien réalisé, dans ta grande omniscience, que ça ne va pas pouvoir continuer indéfiniment. On a beau se serrer les coudes, Dieu, on commence à se sentir à l’étroit. Il te faudra bien délocaliser un jour… Dieu sait où tout cela va nous mener... On essaie bien par nos propres moyens mais, pour l’instant, tout ce que nous sommes parvenus à faire, c’est « un grand pas pour l’humanité »…. Je sais, ça te fait marrer. Il est vrai que tu ne nous as jamais promis la lune, c’est plutôt l’inverse… Pourquoi nous avoir fait ainsi, à toujours vouloir la demander ?. ..

Puisqu’on parle de lune, je vais en aborder une vieille. Pourquoi avoir commis l’irréparable ? As-tu un plan, un projet ? Dans ce cas, j’avoue ne pas bien en percevoir la finalité et la pertinence. Et comme tu n’es pas très bavard, je dirais même, pardon pour mon audace, comme tu as tout d’un mufle invétéré puisque que tu ne réponds jamais quand on te cause, on a le temps d’attendre… J’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre l’intérêt pour toi de créer un terrain de jeu si minuscule au sein de cette immensité infinie que tu prétends aussi contrôler, le peupler ensuite de milliers de « vies » qui s’agitent en tous sens à seule fin de ne pas sortir trop vite de la partie, leur faire les pires tracas, les malmener comme des vauriens, les faire souffrir et espérer en vain, et tout cela, Dieu, sous couvert de ton incommensurable bonté…

Bonté divine justement ! J’ai trouvé… Ne serais-tu pas un peu sadique sur les bords ?  Allez, on est bons joueurs, on ne t’en voudra pas… Tu n’as quand même pas inventé la souffrance, la torture, la perversité, la haine, bref le Mal et au bout du compte la Mort, simplement pour nous éprouver et juger qui d’entre nous seraient les meilleurs… au jeu de la pénitence et de l’auto-flagellation ?... Quand on crée quelque chose, c’est aussi pour en retirer du plaisir, je suis bien placé pour le savoir… Allez ! Pour une fois, dis quelque chose… Tu as de moins en moins à perdre, tes résidences secondaires sur Terre se vident de plus en plus et, pauvre Benoît !,  tu multiplies les erreurs de casting… Avoue le maintenant, faute avouée est à moitié pardonnée… Et la confession apporte le réconfort, le sais-tu ? Pour t’introduire ainsi dans nos têtes, dans nos corps,  y malaxer nos organes, nos neurones, nos émotions, nos sentiments, pour « jouer » avec nos nerfs en permanence comme tu le fais, pour distiller sans cesse le chaud et le froid, le plaisir et la souffrance, tu dois bien avoir quelques onces de perversité… Tu sais que tu es le roi de la douche écossaise… D’ailleurs nos tourmenteurs professionnels connaissent bien la technique. Efficace…

Je vois que tu vas monter sur tes grands chevaux. Y Ajouterais-tu le péché d’orgueil … et la mauvaise Foi. Le comble pour toi, Dieu !...  Je t’aurais donné pourtant le bon dieu sans confession. Ne sois pas surpris que tous les jours que tu fais, on se pose de plus en plus de questions, nous les hommes…

Mais le nec plus ultra, c’est quand même l’usurpation d’identité… Pourquoi aller se cacher derrière des pseudos (je sais, c’est à la mode) mais ça ne date pas d’hier : Dieu, Allah, Yahvé, pour les plus connus. Avoue que c’est un peu tordu, on ne sait plus à quel saints se vouer et ton petit jeu du « je » masqué nous cause bien des embarras, le mot est faible… Et pour nous compliquer la vie, quand tu délaisses la djellaba pour la bure du moine, tu t’es mis dans la tête de te présenter à nous en « 3 en 1 »… La formule a du succès, certes, et tu n’es pas le seul à nous la vanter à des fins mercantiles mais on attendait de toi un peu plus de simplicité…

Je sais ce que tu vas me dire pour ta défense mais avoue, sur ce point, que la plaidoirie est un peu usée : tu ne serais en rien coupable, toi l’instigateur de tout ce fatras, ce serait moi, nous,  les hommes, car, tu nous as laissé un cadeau de choix, un don divin pour lequel on ne te sera jamais assez reconnaissant, tu nous as donné, merci mon dieu, le libre-arbitre…

Là, faut bien l’admettre, tu as fait très fort. Tu as su habilement réconcilier l’inconciliable : ton immense miséricorde devenue légendaire et l’existence du mal dans un monde que tu nous as concocté… Toi si parfait, reconnais que tu t’es un peu planté en créant une créature aussi .. imparfaite. Finalement, tout cela serait de  notre faute. Pas la tienne,  Dieu… C’est toi qui es l’auteur du projet qu’on appelle divin et ensuite tu t’en laves les mains (je sais, ça déjà été fait…), tu te dégages de toute responsabilité. A nous la responsabilité et ce qui va avec : la culpabilité. C’est quand même un peu fort de café, Dieu… L’arôme qui s’en dégage est un peu … entêtante. A nous donner la migraine et une bonne crise de Foi.

Tu ne dis rien, Dieu, comme d’hab’. Ce n’est plus un dialogue, ça devient un monologue…

Je te laisse reprendre tes esprits saints et on se revoit demain pour la suite. On pourra causer du péché originel. Qu’en dis-tu ? Rien… évidemment. Je vais dire bonjour à mon pote Jean dont je t’ai parlé récemment et à Jimmy des « Doors »…  A ne pas confondre avec celles de Saint Pierre. A moins qu’il  n’habite plus bas, beaucoup plus bas… I know « the gates of Eden » (un autre pote, Bobby, qui m’en a touché un mot) but can you tell me where are the Doors of Hell?  No ? … J’ai essayé l’anglais mais apparemment sans résultat. Pourtant depuis Babel, tu dois en un connaître un bout... A+

Athéisme.









Il n'y a aucun avantage à être athée sinon accepter de vivre libre au lieu d'obéir à des préceptes souvent infondés et contradictoires imposés par des hommes au nom d'un dieu qui n'a jamais rien dit, de regarder la réalité en face (nous sommes tous périssables et retournerons au néant d'où nous sommes venus) au lieu de vivre dans le rêve d'une après-vie imaginaire qui nous rassure et calme nos angoisses, certes, mais qui semble être un mirage que nous nous fabriquons pour ne pas souffrir de ce que nous sommes. Peur exploitée depuis les origines par les Eglises de toutes sortes, souvent rattachées au pouvoir temporel, pour conditionner les hommes... L'athée n'a pas choisi la voie la plus facile mais regarde le monde en homme libre, avec sa raison et son intelligence, affranchi des songes de l'esprit, du péché originel, des commandements journaliers et souvent ineptes des autorités religieuses.

C'est un avis personnel et je laisse les croyants croire ce qu'ils veulent. Le problème est que, même si l'on n'est pas croyant, on naît dans une société imprégnée depuis des millénaires de réflexes religieux, souvent vécus inconsciemment, attitudes qui sont le résultat de siècles d'endoctrinement (voir les réactions du corps médical par rapport à la bioéthique, la génétique, l'euthanasie, je ne parle pas de la contraception et de l'avortement, conquêtes difficiles et fragiles, voir notre justice qui estime l'homme responsable et donc punissable et coupable en puissance, depuis le péché originel, comme si le pédophile par exemple avait choisi d'être pédophile..., voir notre attitude insultante par rapport à la féminité depuis des siècles).

Le dieu de l'Ancien Testament est un dieu colérique et vengeur qui réclame la mort des non-juifs (les Cananéens), le message du Christ (qui n'est pas toujours aussi paisible qu'on le prétend) n'existe plus (nous vivons un Christianisme entièrement remanié par Paul de Tarse (anti-juif, anti-sexualité, anti-femme, anti-tout ce qui n'est pas lui et ses idées...) et les pères de l'Eglise... Juive, chrétienne ou musulmane, les 3 religions du livre, les 3 monothéismes se sont signalés au cours de l'histoire par leur sectarisme, leur intolérance, leur rapport à la mort et à l'oppression, ils se sont signalés aussi par leurs liens directs ou indirects avec les pouvoirs en place... Certes Clovis se convertit par intérêt politique mais l'Eglise a tout à y gagner. La religion des Chrétiens, persécutés avant le 4ème siècle ap. JC, devient religion d'état avec la conversion de l'Empereur Constantin et ceux-ci entament les persécutions systématiques contre le paganisme et les philosophes (privation de droits, incendie des temples et bibliothèques, puis suppression de la liberté de conscience et début des procès et bûchers....). Dès lors, les anciens persécutés vivront dans l'or et l'argent, non loin des trônes, et se feront parole de dieu pour mieux s'imposer. Autre chose: les textes dits sacrés sensés être une révélation divine sont le plus souvent contradictoires. Que ce soit dans la Torah, les Evangiles ou le Coran, on peut trouver tout et son contraire: c'est pour cela que chacun se sert selon ses intérêts (pacifistes comme terroristes) et semble toujours y trouver une justification à ses actes...


On pourrait aussi être tenté par le fameux "pari" de Pascal. Parions sur l'existence de Dieu, ainsi l'on risque moins de se tromper. S'il existe, on a gagné, s'il n'existe pas, on n'a rien perdu ! Une conception bien utilitariste de la croyance... Et l'on peut se demander, en effet, quelle est la part de précautions, très terre à terre finalement, puisqu'il s'agit de s'assurer un avenir garanti dans l'au-delà, et la part de réelle spiritualité. L'homme a toujours voulu éliminer le doute, l'incertitude, le risque, d'où la fortune des compagnies d'assurance qui bientôt nous assurerons simplement pour mettre un pied devant l'autre... Si la foi n'est qu'un outil pour atteindre une fin (dernière...), une garantie multi-risques que l'on paie très cher de son vivant, puisqu'il s'agit tout simplement de sa liberté d'esprit, alors on peut se poser quelques questions sur les véritables motivations de chacun(e)... Même si ces motivations revêtent les plus beaux habits de l'habillage idéologique et dogmatique ou les atours rassurants de la bonne morale...

L'athée nie toute existence divine, toute idée de créationnisme, l'immortalité de l'âme et les "après-vie" paradisiaques après la mort ("paradis" qui sont souvent une image inversée de la vie terrestre: on pourra y jouir de tout ce que notre dieu bienveillant nous a privé sur terre !). L'agnostique lui, faute de preuves dans un sens comme dans l'autre, ne se prononce pas.
Etre athée c'est comme être croyant, une hygiène de vie.
Etre athée pour moi, c'est considérer les victoires
autant que les échecs de la vie comme miens, au-delà de la volonté divine. Je réfléchis autant que le ferait un croyant sur des questions d'ordre morale.
J'ai juste le sentiment d'avancer sans fil conducteur, je suis mon garde fou, mon libre arbitre.
Je reviendrai plus tard sur cette question au centre du Christianisme.
Qui peut prétendre que la religion rend l'homme meilleur puisqu'elle ne cesse de me prouver le contraire ? Quelle logique y a t'il à suivre des commandements bien terre à terre, obsolètes et matériels alors que la foi, la spiritualité est impalpable, inclassable et surtout immatériel
le: rapporter dieu à un tissu comme le voile islamique n'a par exemple aucune logique pour moi. On ne codifie pas la foi....


Nous sommes ici, comme nous l’avons vu dans d’autres articles sur la pensée unique dans le prêt-à-penser et sa logique implacable. Que cette pensée soit religieuse, politique, économique, sociale, etc..., elle est nuisible à partir du moment où elle se prétend unique et universelle, imposant par là sa logique à tous et à toutes sous peine d'exclusion ou d'hérésie.
Même si l’on ne peut nier que bon nombre de croyants vivent leur foi en toute simplicité et respect des autres. Il peut s’agir alors d’un ressenti profond de la personne, d'une quasi réalité. Mais SA réalité comme je vis MA réalité On est dans le domaine du monde intérieur qui peut être extrêmement réel pour certains mais qui n'en reste pas moins relatif à la personne.
Je suis plutôt agnostique, laissant le bénéfice du doute mais athée dans mes moments les plus lucides ou pessimistes (tout dépend du point de vue). Nos existences sont de brefs passages dans le grand flux de la Vie. Et nous ne sommes qu'une forme de vie parmi des milliers de formes que la Nature a forgées... Sur toutes ces existences, la nôtre a le privilège (?) d'être dotée d'une conscience, d'une pensée, d'une perception qui nous font envisager ce flux , cette totalité dans laquelle nous nous inscrivons... Le reste, du mythe le plus ancien aux religions et pratiques actuelles,  n'est que tentatives maladroites et vaines de notre Imaginaire, autre privilège (?), pour trouver une origine, une fin et donc un sens à nos existences périssables et pour trouver une origine, une fin et donc un sens à la Vie elle-même... Attitudes souvent gouvernées par l'effroi ou le besoin absolu de comprendre qui ne peut s'appuyer que sur l'auto-persuasion.
Sur ce, chacun est libre d'envisager son rapport au monde comme il l'entend, tant qu'il ne cherche pas à l'imposer

lundi 11 juillet 2011

Ma religion.






Once upon a time… Il était une fois un p'tit garçon né 4 ans après ce qu'il sut être plus tard la seconde guerre mondiale. Une n'avait donc pas suffi… Malgré le carnage, malgré le degré d'horreur atteint pendant ce conflit (heureusement on pourra en faire des films…), malgré l'aveuglement des « humains » et la cécité d'un Dieu tout amour, la vie reprit son cours et le p'tit garçon, comme tant d'autres fut baptisé et élevé dans le saint respect des Ecritures. Tradition oblige... et famille ouvrière fidèle à la pensée unique du moment et au « qu'en dira-t-on »… Le père n'était pas croyant, la mère vaguement, par précaution (on ne sait jamais) et la grand-mère paternelle, pétrie de conformisme, faisait autorité… Ainsi il devint catholique, communia et reçut une belle montre en échange, fit sa confirmation et reçut une belle gifle en échange, administrée, avec amour toujours, par un prêtre qui officiait à la chaîne…
Ainsi devenait-on Chrétien en ces temps de reconstruction de la patrie, dite des «  30 Glorieuses »… Mais cela ne suffit pas à l'édification d'une culture religieuse digne de ce nom. Le p'tit garçon dut aller « au catéchisme » au lieu de jouer dans la rue avec les copains, il apprit qu'Eve provenait d'une côte d'Adam, qu'il était interdit de manger des pommes, que Lazare revint des morts comme dans ce film devenu culte (non religieux) qui l'avait tant effrayé (« le retour des mort-vivants » de Romero). Il s'étonna aussi qu'un homme, qui était en fait 1/3 de dieu tout en étant homme, l'avait sauvé en se faisant clouer sur une croix et qu' avant il avait multiplié des petits pains et changé de l'eau en vin (lui, il aurait préféré en coca ou en citron pressé)… Bref, des années d'endoctrinement et des années de soumission sans comprendre… A noter qu'à l'âge de 4 ans, pour des raisons familiales, le p'tit garçon fit un séjour non désiré dans un internat dirigé par des « bonnes » s..urs où il expérimenta l'adage: « une main de fer dans un gant de velours », le tout rythmé par les prières, les demandes de pardon, les confessions, les humiliations (puisqu'on est bien sur terre pour cela), les châtiments corporels… On était encore loin de Mai 68…
Devenu adolescent, il devint donc, résultat logique de cette éducation religieuse, … un athée convaincu. L'existence même de telles pratiques, l'hypocrisie des Tartuffe de bon ton qui peuplaient ce monde, la folie des hommes qui perdurait en pleine « guerre froide », tout cela donnait à penser qu'un Dieu bienfaiteur ne pouvait exister ou, s'il existait, qu'il avait fourni un bien mauvais travail...ou qu'il n'était pas si bon qu'on le prétendait. Même si l'athéisme plaçait l'homme dans une situation peu confortable, face au vide et au néant, face à l'absurde, le jeune ado préféra encore cela à un auto-aveuglement peut-être rassurant, porteur de sens mais encore fallait-il y croire !…
Puis au fil des années, l'adulte relativise, se pose de plus en plus la question du sens de la vie, cherche les origines de tout ce qui l'entoure, réfléchit sur le bien et le mal (ce qui pose énormément problème, la férocité de la nature et de l'homme le laissant perplexe autant que sa beauté et sa générosité, e qui l'éloigne d'ailleurs de la tentation panthéiste)… Il adhère sans hésiter à la notion d'évolution, il envisage le parcours de la matière puis du vivant, le parcours de l'humanité et se heurte comme tous les non croyants au problème de l'origine et du pourquoi… Le fait qu'il n'y ait peut-être pas d'origine, pas de pourquoi, le fait d'être au sein d'un univers infini (et en même temps de se disputer une place de parking) le place finalement, non pas devant le vide de l'athéisme, non pas devant la certitude du croyant, mais devant le MYSTERE fait d'EMERVEILLEMENT et d'EFFROI.
Et devant ce mystère insondable qu'il tenta vainement d'exprimer dans la peinture, cet indicible que d'aucun appelle le sacré (au sens de sentiment de vertige métaphysique ou transcendantal), il choisit finalement l'agnosticisme qui, faute de preuve dans un sens comme dans l'autre, n'affirme rien et laisse la question en suspens. Le reste n'est que question de FOI, foi en un Dieu ou foi en nul Dieu…