... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

mercredi 27 juillet 2011

Dialogue avec Dieu. 1ère partie.




Salut Dieu !
Une fois n’est pas coutume, je me suis invité à ton autel pour tailler une bavette… Je ne te connais ni d’Eve ni d’Adam, enfin un peu quand même, mais d’autres avant moi l’ont déjà fait. Comme j’ai aperçu de la lumière divine filtrer sous les portes de Saint Pierre, je me suis permis cette intrusion dans ton « Home, sweet and heavenly Home » un peu avant l’heure… Mais pas d’inquiétude, je ne fais que passer. Bien que je me sente chez toi comme sur un nuage, inutile de chercher à me retenir, on connaît tous ton fameux sens de l’hospitalité et avec quelle grande bonté tu nous rappelles à toi  pour notre plus grand bien…On discute un moment entre vieux amis, puisque tu me connais bien comme tous mes comparses humains, et je me tire…

Permets-moi d’exprimer d’abord ma surprise. Je croyais avoir été fait à ton image. Sacré farceur ! Je n’y vois que du feu (feu purificateur, pas celui de l’enfer bien sûr) ou plutôt tu te présentes à moi en «homme » invisible… Toujours aussi cachottier…

Mais passons .. D’ailleurs, comme tout le monde le sait, tu dois être un peu « débordé ». On peut faire merveille en 7 jours mais après il faut bien gérer… ad vitam eternam le grand bazar de la Vie. Je suppose que tu ne savais pas où tu mettais les pieds quand l’idée t’est passé par la tête mais maintenant il faut bien assumer… Tu as beau dégraisser régulièrement, licencier à tour de bras, les humains, ça repousse comme du chiendent. Je ne sais pas si tu as bien réalisé, dans ta grande omniscience, que ça ne va pas pouvoir continuer indéfiniment. On a beau se serrer les coudes, Dieu, on commence à se sentir à l’étroit. Il te faudra bien délocaliser un jour… Dieu sait où tout cela va nous mener... On essaie bien par nos propres moyens mais, pour l’instant, tout ce que nous sommes parvenus à faire, c’est « un grand pas pour l’humanité »…. Je sais, ça te fait marrer. Il est vrai que tu ne nous as jamais promis la lune, c’est plutôt l’inverse… Pourquoi nous avoir fait ainsi, à toujours vouloir la demander ?. ..

Puisqu’on parle de lune, je vais en aborder une vieille. Pourquoi avoir commis l’irréparable ? As-tu un plan, un projet ? Dans ce cas, j’avoue ne pas bien en percevoir la finalité et la pertinence. Et comme tu n’es pas très bavard, je dirais même, pardon pour mon audace, comme tu as tout d’un mufle invétéré puisque que tu ne réponds jamais quand on te cause, on a le temps d’attendre… J’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre l’intérêt pour toi de créer un terrain de jeu si minuscule au sein de cette immensité infinie que tu prétends aussi contrôler, le peupler ensuite de milliers de « vies » qui s’agitent en tous sens à seule fin de ne pas sortir trop vite de la partie, leur faire les pires tracas, les malmener comme des vauriens, les faire souffrir et espérer en vain, et tout cela, Dieu, sous couvert de ton incommensurable bonté…

Bonté divine justement ! J’ai trouvé… Ne serais-tu pas un peu sadique sur les bords ?  Allez, on est bons joueurs, on ne t’en voudra pas… Tu n’as quand même pas inventé la souffrance, la torture, la perversité, la haine, bref le Mal et au bout du compte la Mort, simplement pour nous éprouver et juger qui d’entre nous seraient les meilleurs… au jeu de la pénitence et de l’auto-flagellation ?... Quand on crée quelque chose, c’est aussi pour en retirer du plaisir, je suis bien placé pour le savoir… Allez ! Pour une fois, dis quelque chose… Tu as de moins en moins à perdre, tes résidences secondaires sur Terre se vident de plus en plus et, pauvre Benoît !,  tu multiplies les erreurs de casting… Avoue le maintenant, faute avouée est à moitié pardonnée… Et la confession apporte le réconfort, le sais-tu ? Pour t’introduire ainsi dans nos têtes, dans nos corps,  y malaxer nos organes, nos neurones, nos émotions, nos sentiments, pour « jouer » avec nos nerfs en permanence comme tu le fais, pour distiller sans cesse le chaud et le froid, le plaisir et la souffrance, tu dois bien avoir quelques onces de perversité… Tu sais que tu es le roi de la douche écossaise… D’ailleurs nos tourmenteurs professionnels connaissent bien la technique. Efficace…

Je vois que tu vas monter sur tes grands chevaux. Y Ajouterais-tu le péché d’orgueil … et la mauvaise Foi. Le comble pour toi, Dieu !...  Je t’aurais donné pourtant le bon dieu sans confession. Ne sois pas surpris que tous les jours que tu fais, on se pose de plus en plus de questions, nous les hommes…

Mais le nec plus ultra, c’est quand même l’usurpation d’identité… Pourquoi aller se cacher derrière des pseudos (je sais, c’est à la mode) mais ça ne date pas d’hier : Dieu, Allah, Yahvé, pour les plus connus. Avoue que c’est un peu tordu, on ne sait plus à quel saints se vouer et ton petit jeu du « je » masqué nous cause bien des embarras, le mot est faible… Et pour nous compliquer la vie, quand tu délaisses la djellaba pour la bure du moine, tu t’es mis dans la tête de te présenter à nous en « 3 en 1 »… La formule a du succès, certes, et tu n’es pas le seul à nous la vanter à des fins mercantiles mais on attendait de toi un peu plus de simplicité…

Je sais ce que tu vas me dire pour ta défense mais avoue, sur ce point, que la plaidoirie est un peu usée : tu ne serais en rien coupable, toi l’instigateur de tout ce fatras, ce serait moi, nous,  les hommes, car, tu nous as laissé un cadeau de choix, un don divin pour lequel on ne te sera jamais assez reconnaissant, tu nous as donné, merci mon dieu, le libre-arbitre…

Là, faut bien l’admettre, tu as fait très fort. Tu as su habilement réconcilier l’inconciliable : ton immense miséricorde devenue légendaire et l’existence du mal dans un monde que tu nous as concocté… Toi si parfait, reconnais que tu t’es un peu planté en créant une créature aussi .. imparfaite. Finalement, tout cela serait de  notre faute. Pas la tienne,  Dieu… C’est toi qui es l’auteur du projet qu’on appelle divin et ensuite tu t’en laves les mains (je sais, ça déjà été fait…), tu te dégages de toute responsabilité. A nous la responsabilité et ce qui va avec : la culpabilité. C’est quand même un peu fort de café, Dieu… L’arôme qui s’en dégage est un peu … entêtante. A nous donner la migraine et une bonne crise de Foi.

Tu ne dis rien, Dieu, comme d’hab’. Ce n’est plus un dialogue, ça devient un monologue…

Je te laisse reprendre tes esprits saints et on se revoit demain pour la suite. On pourra causer du péché originel. Qu’en dis-tu ? Rien… évidemment. Je vais dire bonjour à mon pote Jean dont je t’ai parlé récemment et à Jimmy des « Doors »…  A ne pas confondre avec celles de Saint Pierre. A moins qu’il  n’habite plus bas, beaucoup plus bas… I know « the gates of Eden » (un autre pote, Bobby, qui m’en a touché un mot) but can you tell me where are the Doors of Hell?  No ? … J’ai essayé l’anglais mais apparemment sans résultat. Pourtant depuis Babel, tu dois en un connaître un bout... A+

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