... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

mercredi 27 juillet 2011

Liberté et conditionnement.

Si j'étais Freud, je dirais que le Moi est la partie indispensable de notre personnalité qui tend à jouer les arbitres entre le ça (pulsions primitives) et le surmoi (instances extérieures intériorisées: règles parentales, lois, préjugés, etc...). Le Moi jongle entre ces deux instances pour trouver un équilibre en tendant vers un Moi idéal que nous projetons.

Le Moi, quand il joue bien son rôle, est donc constitutif de la personnalité. Il faudrait plutôt se libérer d'un Surmoi trop contraignant ou se méfier d'un "ça" trop actif si l'on peut dire... Une des défenses du Moi est le refoulement (avec les problèmes que cela peut poser). Mais si l'on entend par Moi, l'amalgame de toutes ces instances plus ou moins conscientes, c'est-à-dire la personnalité, avec tout ce qu'elle traîne de casseroles (névroses, idées reçues, peurs et angoisses, etc...) alors s'en libérer serait lutter contre le déséquilibre inévitable entre notre Moi (et son cortège d'illusions) et la réalité du monde avec lequel il faut composer (adaptation). Ceux qui ont un Moi surdimensionné sont forcément malheureux s'ils ne parviennent pas à concrétiser leurs "rêves" impossibles à atteindre (cf les héros grecs châtiés par les dieux à cause de leur démesure): rêves d'argent, de pouvoir, de sainteté, de célébrité, de sacrifice etc... Une autre tendance inverse est la victimisation, tendance à se déprécier, à se faire plaindre...

Mais l'esprit nous a fourni une arme, la sublimation, qui peut nous permettre de transcender les pulsions négatives en actes positifs (art, travail, engagement, altruisme...)

Se libérer totalement relève d’une utopie vers laquelle tendent certaines religions orientales. Se libérer c'est se connaître pour s'adapter dans la meilleure harmonie possible à notre environnement (au sens large).



Etre libre… Impossible, certainement... Sauf peut-être pour quelques grands initiés qui ont choisi la voie du renoncement... Dans notre vie quotidienne, on peut s'approcher certes de cette liberté en disant non, mais aussi en disant oui, peu importe, cela dépend des circonstances. Tout dépend de la qualité de ce non et de ce oui.

J'entends par qualité la quasi assurance (mais on n'en est jamais sûr, c'est de là l'idée que la liberté totale n'existe pas)
que mon oui ou mon non sont strictement objectifs et ne sont pas la résultante d'une multitude de ressentis, pensées diverses, schémas de conditionnement, tous parfaitement inconscients...

Et même si ma con
science me propose de bonnes raisons de prononcer ce oui ou ce non, comment être sûr qu'il ne s'agit pas d'une de ces ruses de l'inconscient, c'est-à-dire de l'ego, qui me permet ainsi de m'auto-justifier...en toute "bonne conscience" ?

Bref, dans ce fatras de pensées et d'actes, conditionnés ou non, conscients ou non, parades de l'ego ou non, difficile de s'y retrouver et de pouvoir assurément dire oui ou non en toute liberté. L'affirmer serait déjà présomptueux et se mentir à soi-même...

Proverbe chinois: "L'ours tournait dans sa cage, inlassablement, alors que la porte était ouverte..." Encore faut-il savoir que la porte peut s'ouvrir et ensuite connaître la recette du déconditionnement...pour affronter la liberté.

Nous connaissons bien les expériences de Milgram font froid dans le dos. On en voyait un extrait reconstitué dans le film "I comme Icare" de Verneuil.
Nous avons bien sûr besoin du conditionnement, du moins d'une mémorisation inconsciente des acquis qui nous permet de fonctionner sans se prendre la tête en devant tout réapprendre à chaque fois. Le conditionnement a beaucoup à voir avec l'apprentissage. Mais il s'agit là d'une forme de conditionnement personnel, si l'on veut, r
ésultat et moyen de mon action volontaire sur le monde. Nous sommes peut-être plus ici dans le physique.

Nous avons aussi le conditionnement socio-psychologique instauré dès la naissance par des autorités extérieures (parents, école, armée (plus maintenant), lois, état, etc...) qui prendra la forme de ce que Freud appelait le Surmoi, c'est-à-dire l'assimilation, l'intégration et donc l'acceptation par l'individu des contraintes sociales et environnementales. Nous sommes plus ici dans le domaine du rapport à l'autorité qui se fonde souvent sur les grands archétypes comme la figure du père, la patrie, la loi, la famille
(voir plus haut).

Et nous avons toutes les autres formes de conditionnement qui sont du plus !... et qu'on nous instille peu à peu dans un but souvent mercantile. On peut mettre la propagande politique moderne dans le mercantilisme puisque qu'il s'agit de plus en plus de "vendre" un produit, une image...

Nous savons tous que, même lorsque nous nous croyons le plus libres possible, il y a de bonnes chances pour que nous réagissions selon un schéma voulu auparavant et déclenché stimuli. Et si les techniques les plus abouties de la technologie médicale de prospection du cerveau deviennent des outils pour les marchands, nous ne sommes pas là de voir le jour.... Nous sommes plus ici dans le
domaine de l'affectif et de l'image de soi.

Il faudrait sans cesse être en éveil, vivre dissocié, c'est-à-dire perpétuellement en état de conscience, conscience qui se regarde penser, agir, réagir et tenter d'en décrypter les codes... Difficile !... Car ce qui est visé par les publicistes de tout bord, c'est bien l'EGO, cette part de nous qui n'est pas nous mais une structure qu'on peut retrouver chez chacun (ou même au niveau du collectif) et qui fonctionne selon des schèmes constants qui sont pour les plus courants: "je/me/moi/vouloir/pouvoir/vouloir plus/être supérieur, plus beau, plus fort/avoir raison/avoir/c'est la faute à/c'est tous des cons/etc...

Le jour où l'on sera libéré de ces types de conditionnement, l'on deviendra des Sages... Il y a du pain sur la planche, pour moi le premier.

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