... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

mardi 26 juillet 2011

Quand le monde pique sa crise. 1ère partie.

1ère parution sur Myspace le  17/04/2009

Voici quelques réflexions, sautes d'humeur, ressentis collectés au cours des dernières semaines... Pas d'exposé calibré ni de dissert'... Pas de grandes trouvailles originales... Simplement ce que d'autres partagent certainement avec moi, je l'espère... Mais l'écrire, ça fait du bien.
Vous n’êtes pas sans savoir, à moins d’habiter dans la Galaxie du Centaure,  que le sujet en ce moment qui a le vent en poupe, bien que le navire prenne l’eau, est celui de la « crise »…....
Difficile d’y échapper au point de tomber bientôt dans une sorte d’asthénie générale ou de se taper la crise de nerfs du siècle. Il viendrait du latin médiéval Crisis, qui vient du grec Krisis : la décision, … qui ne peut venir que de nous. Là est bien le problème:  une crise appelle une décision, urgente, tout en étant, si possible, réfléchie… Sans crise, tout va si bien, tout ronronne, tout va de soi… Et voilà qu’il va falloir agir, choisir, trier, peut-être renoncer, innover… Décider… en bien ou en mal. Foutus banquiers !.... ....
Les temps de crise ont toujours fait se lever orateurs et imprécateurs, prêcheurs et vociférateurs, ranimant en particulier les vocations millénaristes. Des blogs fleurissent sur ce terreau toujours prodigue. Certains diseurs d’incantations aux ailes de corbeaux en font leur choux gras et commencent même , comme au tournant de l’an 2000,   à nous annoncer des visions d’Apocalypse sur fond de planches à billets devenues folles… Tous les signes seraient là, c’est certain… Dommage que le G20 ne se soit pas mis d’accord sur la somme rondelette de 666 milliards de dollars à injecter dans l’économie mondiale, c’eût été lumineusement diabolique...  L’Antéchrist aux allures de banquier « costume 3 pièces » ne va pas tarder et un nouvel ordre mondial ,enfin !, se mettra en place… La Parousie est en marche, le retour d’un Christ anti-capitaliste chassant définitivement les marchands du temple planétaire… Il est symptomatique d’ailleurs de voir comme notre président a pris depuis quelque temps des allures de rédempteur, de pourfendeur des mauvais larrons ...
Aux antipodes de ceux-ci, des spécialistes optimistes, qui nous ont d’ailleurs déjà stupéfiés par leur surprenante capacité à non anticiper, prédisent déjà la prochaine « bulle » et misent sur nos capacités à « rebondir » pour reprendre un terme à la mode… Il suffit d’attendre pour rebondir sur la bulle, de crise en crise, de bulle en bulle… ....
 Entre les annonciateurs d’un séisme à 10 sur l’échelle de Richter du marasme et les éternels tenants d’un capitalisme auto-régulateur à qui on ne la fait pas, qui croire ? ... .... Ni les uns ni les autres… Entre ces deux extrêmes, beaucoup redoutent simplement une crise profonde, étalée sur le long terme, et aux conséquences ravageuses sur nos modes de vie, plus ou moins ravageuses selon les latitudes bien sûr...  ....
Pour essayer d’échapper à cette atmosphère plombée de fin d’un monde, j’ai tendu l’oreille vers un autre aspect développé ça et là… ....
La crise aurait ses bienfaits… A toute chose malheur est bon. La crise serait catastrophique mais salutaire. Eh oui… La crise serait purificatrice, sauf la crise de Foi évidemment (pardon, c’est parti tout seul), tel le feu ravageant Sodome, la pécheresse…. ....
Il y a certainement du vrai là dedans… N’a-t-il pas fallu d’ailleurs quelques dizaine de millions de morts issus des guerres mondiales du siècle dernier pour que l’Humanité (avec un grand H) accouche péniblement de règles et d’organismes internationaux (SDN, Convention de Genève, ONU, etc…) pour mettre un peu d’ordre et un peu d’allure dans notre façon de nous entretuer aujourd’hui… Sans cataclysme guerriers, sans paroxysme de l’horreur, pas d’efforts d’humanisation des conflits, pas de reprise économique (on a quand même eu les « 30 Glorieuses » après la débacle de 40)… Et sans guerre du Viet-Nam, pas de chefs d’œuvre comme « Apocalypse now », « Platoon » ou « Voyage au bout de l’enfer »… A toute chose malheur est bon… ....
J’exagère bien sûr… ....
Il ressort certainement toujours du positif  des situations les plus difficiles… Ne serait-ce que le soulagement du calme  après les tempêtes… Rien de tel qu’une bonne crise d’urticaire ou de migraine pour se sentir au 7ème ciel quand celle-ci s’achève enfin... Même la crise de jalousie est propice aux armistices les plus suaves… ....
Cela va de soi puisque l’homme, devant un problème, a en général vocation à le résoudre… Krisis, décision…  Et une fois résolu, d’en éprouver une profonde satisfaction. Une crise permet de nous éprouver, de tester notre vraie nature, nous place face à nous-mêmes. Diantre ! Moi qui me crus jusque là une sorte d’alter ego d’un Gaston Lagaffe dans ses bons jours, je me découvre alors des ressources dignes d’un Exterminator… ....
Il en est ainsi dès qu’on est plus de deux, chaque couple peut l’attester…. Il en est ainsi même seul face à soi-même… Nous sommes tous apparemment programmés pour affronter des crises à des périodes diverses de notre existence, crise de l’adolescence,  de la quarantaine, etc… On peut se demander si l’Homme n’est pas fait pour dépasser les crises, les unes après les autres. Nous savons, du moins la plupart d’entre nous, notre prédisposition au malheur, à la crise, à notre insatisfaction perpétuelle. Peut-être tout simplement parce que nous sommes conscients et connaissons la Fin… On peut se demander si, finalement, ce n’est pas un des moteurs de l’existence, cette volonté qui nous pousse à toujours vouloir, crise après crise, ne jamais renoncer à la quête d’un bonheur utopique… Le malheur serait bon peut-être à cela… vouloir toujours s’en échapper. Là où ça ne va plus, c’est lorsque la force nous manque et que la crise nous terrasse. Crise cardiaque bien sûr, radical !... Crise dépressionnaire, crise du renoncement au combat.......
Sinon une crise peut nous remettre un peu les pieds sur terre et bien souvent nous contraindre à relativiser les choses. Ceci dit, difficile de plaquer un schéma individuel sur un schéma collectif, surtout quand l’économie s’en mêle…....
Pour être franc, l’économie n’est pas mon dada, mon cheval de bataille , et mes connaissances en ce domaine sont bien modestes. Mais elle s’impose à nous quoi qu’on fasse à moins de vivre en autarcie ou de reformer une énième fois un « paradis » communautaire et bucolique, à quelques uns, pour un temps… Et elle s’impose à nous dans sa forme la plus implacable et aveugle, l’économie libérale, même si vous aspirons à vivre autre chose… Quelques uns, à l’image d’un mouvement comme l’Amopie par exemple, forment l'espoir de sortir du champ commun pour tenter d’autres formes de rapports à la propriété, au travail, au monde tout simplement... Une utopie en action, bien isolée...
Mais revenons malgré tout à ce qui nous préoccupe aujourd’hui, la crise financière mondiale… Des bienfaits, on peut lui en trouver sans problème. Rien n’est tout noir ou tout blanc.  ....
On peut miser sur un changement de notre façon de fonctionner. Adopter un autre mode de consommation, plus responsable, devient une attitude de plus en plus courante. On peut miser aussi sur un réveil, brutal certes, des consciences… Auparavant, la majorité d’entre nous était exploitée sans le savoir ou sans le dire. Dorénavant, nous le serons en toute connaissance de cause et surtout, au sein de cette confusion totale qu’est la mondialisation, nous pouvons isoler des responsables…. La crise a cela de bon qu’elle permet de mettre à jour les perversités du système. Elle a un effet loupe qui, espérons le, fera des citoyens, consommateurs et travailleurs  de demain, des individus clairvoyants…. Il semblerait qu’on ne s’en laisse plus compter et il arrive quelquefois, stupéfaction !, que cet éveil des consciences traverse les fameux clivages droite/gauche…  Faut dire que, même à droite, il n’est pas très politiquement correct en ce moment d’être  en phase avec les « maîtres » de la finance… ....
Un point positif incontestable:  un phénomène qui n’a pas cependant attendu la crise pour exister est néanmoins en pleine croissance (où va se nicher la croissance perdue ?), celui d’un formidable élan citoyen collectif par le biais d’Internet. Même s'il risque l'asphyxie dans la confusion du web...Sites et blogs autour de la crise se multiplient, chacun essayant d’apporter de « l’eau au moulin »  à paroles, d’échanger, d’apporter sa petite pierre à la construction d’un vaste édifice virtuel d’analyse, de contestation ou de propositions…  Les syndicats, les partis n’ont plus le seul monopole de l’organisation collective. D’une certaine façon, Internet permet à la fois de réagir immédiatement et de rassembler ce qui était épars auparavant… au-delà des corps constitués, des cadres établis. Une formidable liberté et … responsabilité. Citons comme exemple la « ronde des obstinés » concernant les enseignants chercheurs qui n’a pu s’auto-produire que par le biais du Net et qui ne peut s’auto-alimenter et perdurer à l’infini que de cette façon.......
 Eveil des consciences, nouveaux modes de vie, nouvelles formes de citoyenneté active, volonté de ne plus être dupe d’un système… Si je me suis levé du bon pied, je me plais alors à espérer que ce pourrait être un formidable moyen de pression qui pourrait, qui sait ?, peser un jour sur les décisions au niveau mondial… La nébuleuse mondiale d’un web citoyen pour la mise en place d’une « gouvernance » mondiale éclairée fondée sur de nouvelles bases… Damned ! J’ai bu trop de Ricoré au p’tit déjeuner, voilà que je vois « la vie en rose »... ....
Tout cela semble même avoir été entendu par un G20 qui, s’il n’a pas révolutionné le système, a au moins eu l’intelligence de trouver un accord commun d’urgence, qui a su s’ouvrir aux puissances émergentes (mais pouvait-il en être autrement ?) … Il n’en reste pas moins que c’est encore une minorité (élargie à 20 certes) qui est sensée tricoter les fils du destin de ce monde.......
Que penser de tout cela ? Pour l'instant, j'ai essayé de me focaliser sur un peu de positif... Mais ça ne peut pas durer, c'est plus fort que moi. Si la suite vous intéresse, je mobiliserai dans le prochain article mon « optimisme » habituel pour vous faire partager quelques cogitations bien peu originales mais essentielles à rappeler, il me semble… Ainsi que mes doutes, vous n’en doutez pas… :)....



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