Certains font une différence entre l’espoir et l’espérance.
L’espoir se rattacherait à notre vie terrestre, quotidienne, matérielle. Il a les pieds sur terre, bien ancré dans la glaise, même si parfois il se permet des rêves impossibles.
L’espérance aurait plutôt les yeux tournés vers le ciel ou l’après-mort. Elle relève de la transcendance. La transcendance appartient à tous… Ce qui n’a pas empêché les religions de se l’approprier, en particulier le Christianisme, comme si le droit à l’espérance, le visa de sortie, ne pouvait être délivré que par lui… C’est d’ailleurs ainsi que l’entendait Sarkozi dans son livre, « La république, les religions, l’espérance » et dans son discours au Vatican lorsqu’il affirma qu’un prêtre était mieux qualifié pour donner de l’espérance qu’un instituteur… En fait, l'enjeu a d'abord été de nous débarrasser du poids de l'Espérance religieuse et de poser la transcendance comme pouvant exister sans religion. Il a été ensuite de nous débarrasser en Occident de cette course obligée au bonheur qui semble toujours nous échapper au moment ou on semble l'atteindre.
On a peine à imaginer une vie sans espoir. On l’assimile aussitôt à une vie désespérée. Le non espoir signifierait désespoir…
Si l’homme a un cerveau qui lui permet d’anticiper, d’imaginer, de se projeter, ce n’est pas pour rien. J’ai déjà évoqué l’ambition, du désir, des croyances, de l’illusion, ...Tout cela semble avoir parti lié… Espérer c’est désirer, c’est croire que demain sera meilleur, c’est croire en l’avenir, c’est avoir des rêves, de l’ambition dans le bon sens du terme… C’est aussi bien souvent le ferment des convictions, ce qui nous aide à nous déterminer en vue des fameux « lendemains qui chantent »…
Mais problème… Si l'espoir est lié à un futur matériel, psychologique, etc ... c'est à dire à un bonheur possible, tout va bien tant qu’on a visé juste sinon la place est grande ouverte au ressentiment, à la récrimination, au ressassement et en fin de compte au report de la culpabilité sur les autres, comme le dit si bien Abd Al Malik dans sa chanson « Les autres », hommage à Jacques Brel...
Quelqu'un a dit « le bonheur est une promesse », c’est-à-dire qu’il résiderait dans l’attente… l’espoir de bonheur. Il me semble qu’il doit être aussi l’acte qui me permet de combler cette promesse sinon la vie ne serait qu’espoir. Mis encore faut-il avoir les moyens de ses actes...
C’est la grande force du Christianisme d’avoir fait de l’espoir une espérance, d’avoir remiser l’espoir aux calendes grecques, promis le bonheur dans les cieux tout en le faisant dépendre de ce que nous faisons sur cette terre de souffrances… Un joli coup de force: agissez dès maintenant dans l’espoir ….d’un résultat que vous n’obtiendrez pas ici bas.
Je crois que notre conception de l’espoir et du bonheur sont typiquement occidentale. Les sagesses asiatiques voient la choses autrement. Ainsi qu'Epicure ou Spinoza qui ont inspiré un philosophe contemporain, Henri Comte-Sponville. Il a écrit un petit livre intitulé « Le bonheur désespérément » où il tente de sortir de cette emprise de l’espoir ou de l’espérance. Il y a beaucoup à dire.
L’espoir se rattacherait à notre vie terrestre, quotidienne, matérielle. Il a les pieds sur terre, bien ancré dans la glaise, même si parfois il se permet des rêves impossibles.
L’espérance aurait plutôt les yeux tournés vers le ciel ou l’après-mort. Elle relève de la transcendance. La transcendance appartient à tous… Ce qui n’a pas empêché les religions de se l’approprier, en particulier le Christianisme, comme si le droit à l’espérance, le visa de sortie, ne pouvait être délivré que par lui… C’est d’ailleurs ainsi que l’entendait Sarkozi dans son livre, « La république, les religions, l’espérance » et dans son discours au Vatican lorsqu’il affirma qu’un prêtre était mieux qualifié pour donner de l’espérance qu’un instituteur… En fait, l'enjeu a d'abord été de nous débarrasser du poids de l'Espérance religieuse et de poser la transcendance comme pouvant exister sans religion. Il a été ensuite de nous débarrasser en Occident de cette course obligée au bonheur qui semble toujours nous échapper au moment ou on semble l'atteindre.
On a peine à imaginer une vie sans espoir. On l’assimile aussitôt à une vie désespérée. Le non espoir signifierait désespoir…
Si l’homme a un cerveau qui lui permet d’anticiper, d’imaginer, de se projeter, ce n’est pas pour rien. J’ai déjà évoqué l’ambition, du désir, des croyances, de l’illusion, ...Tout cela semble avoir parti lié… Espérer c’est désirer, c’est croire que demain sera meilleur, c’est croire en l’avenir, c’est avoir des rêves, de l’ambition dans le bon sens du terme… C’est aussi bien souvent le ferment des convictions, ce qui nous aide à nous déterminer en vue des fameux « lendemains qui chantent »…
Mais problème… Si l'espoir est lié à un futur matériel, psychologique, etc ... c'est à dire à un bonheur possible, tout va bien tant qu’on a visé juste sinon la place est grande ouverte au ressentiment, à la récrimination, au ressassement et en fin de compte au report de la culpabilité sur les autres, comme le dit si bien Abd Al Malik dans sa chanson « Les autres », hommage à Jacques Brel...
Quelqu'un a dit « le bonheur est une promesse », c’est-à-dire qu’il résiderait dans l’attente… l’espoir de bonheur. Il me semble qu’il doit être aussi l’acte qui me permet de combler cette promesse sinon la vie ne serait qu’espoir. Mis encore faut-il avoir les moyens de ses actes...
C’est la grande force du Christianisme d’avoir fait de l’espoir une espérance, d’avoir remiser l’espoir aux calendes grecques, promis le bonheur dans les cieux tout en le faisant dépendre de ce que nous faisons sur cette terre de souffrances… Un joli coup de force: agissez dès maintenant dans l’espoir ….d’un résultat que vous n’obtiendrez pas ici bas.
Je crois que notre conception de l’espoir et du bonheur sont typiquement occidentale. Les sagesses asiatiques voient la choses autrement. Ainsi qu'Epicure ou Spinoza qui ont inspiré un philosophe contemporain, Henri Comte-Sponville. Il a écrit un petit livre intitulé « Le bonheur désespérément » où il tente de sortir de cette emprise de l’espoir ou de l’espérance. Il y a beaucoup à dire.
Juste une citation: " Il y a plaisir, il y a joie quand on désire ce qu’on a, ce qu’on fait, ce qui est. C’est ce que j’appelle le bonheur en acte. En un certain sens, c’est un bonheur désespéré car c’est un bonheur qui n’espère rien ".
Je crois qu'il y a deux pôles opposés aussi dangereux l'un que l'autre lorsqu'ils sont extrêmes, l'idéalisme et le nihilisme... Encore une fois, on va revenir au "juste milieu" et selon les circonstances de la vie, on sera ballotté de l'un à l'autre, comme de Charybde en Sylla, à moins de trouver la ligne médiane: une vision réaliste mais confiante de l'homme en tant que personne perfectible tout en restant lucide et sans trop d'illusion sur l'Humanité dans sa globalité, une projection de ses désirs et de ses espoirs raisonnée qui s'appuie si possible sur une bonne connaissance de ses réelles chances de les combler, une attitude active et volontaire dans le présent tout en ménageant des parts de rêves et d'illusions qui nous sont nécessaires mais ne doivent pas devenir des pièges oniriques stériles et paralysants...
Je crois qu'il y a deux pôles opposés aussi dangereux l'un que l'autre lorsqu'ils sont extrêmes, l'idéalisme et le nihilisme... Encore une fois, on va revenir au "juste milieu" et selon les circonstances de la vie, on sera ballotté de l'un à l'autre, comme de Charybde en Sylla, à moins de trouver la ligne médiane: une vision réaliste mais confiante de l'homme en tant que personne perfectible tout en restant lucide et sans trop d'illusion sur l'Humanité dans sa globalité, une projection de ses désirs et de ses espoirs raisonnée qui s'appuie si possible sur une bonne connaissance de ses réelles chances de les combler, une attitude active et volontaire dans le présent tout en ménageant des parts de rêves et d'illusions qui nous sont nécessaires mais ne doivent pas devenir des pièges oniriques stériles et paralysants...
Ne se faire aucune illusion dans le sens où on regarde la réalité en face telle qu'elle est, c'est du réalisme, de la lucidité. Cette réalité a ses faces positives et négatives, ses moments difficiles et ses instants de sérénité... même s'il ne se nourrit pas d'illusions. On en est tous un peu là, sans illusion sur l'humanité avec un grand H peut-être, mais avec ses doutes personnels et ses espoirs avoués ou non, conscients ou inconscients (ils te font alors te lever le matin )...
Pour un bouddhiste, l'absence d'espoir n'est pas le désespoir par exemple... C'est nous qui envisageons l'absence d'espoir comme un désespoir car nous envisageons la vie comme une quête perpétuelle d'un bonheur qui semble toujours hors de portée...
Pour un bouddhiste, l'absence d'espoir n'est pas le désespoir par exemple... C'est nous qui envisageons l'absence d'espoir comme un désespoir car nous envisageons la vie comme une quête perpétuelle d'un bonheur qui semble toujours hors de portée...
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