... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

jeudi 28 juillet 2011

Les chemins de la vie.






L'expérience de la vie n'est-elle pas celle d'un chemin, un chemin pavé d'idéal et de réalité qu'il nous faut harmoniser pour marcher sans faux pas, éviter de trébucher, un chemin dallé de certitudes et de doutes, l'un nourrissant l'autre, et qu'il nous faut équilibrer pour éviter la chute… Quête d'une relative harmonie, fragile équilibre entre l'instinct et la conscience morale, élévation perpétuelle, en toute humilité, de notre propre niveau de conscience vers un de degré de perfection qui ne sera jamais atteint, telle est la voie spirituelle que tout homme a en charge. Il lui faut alors trouver les moyens pour se frayer un chemin vers l'issue fatale, nécessaire et peut-être libératrice.

Imaginons alors l'homme primitif, livré à ses instincts de survie dans un monde hostile et inintelligible. Imprégné d'humanité, il est déjà en quête d'un sens qui lui échappe lorsque le soleil s'élève chaque jour à l'horizon, que l'orage frappe ou que la terre tremble… Les besoins du corps assouvis, l'âme ou l'esprit, peu importe, se tend déjà vers une réponse qui ne pourra lui venir alors que du ciel. « Nos racines sont au ciel » disait Platon. Et peu à peu, les réponses s'articulent au sein d'un imaginaire porteur de sens, un imaginaire qui s'ouvre alors sur la sphère du sacré. Il est relié au monde de la transcendance au sens où l'entendra Mircea Eliade. Par essence et par besoin, il se fait religieux au sens de religare c'est à dire relier à quelque chose. Il n'est plus seul, il fait partie d'un monde ordonné où tout lui parle secrètement des choses cachées et sacrées… Il participe au grand Tout. Ainsi face à ses peurs, sa crainte de la mort, il édifiera des rituels qui le protègent mais aussi le grandissent au-dessus d'un temporel fait de glaise pour s'élever quelque peu vers un monde impalpable, celui de l'esprit…
Il entame alors un long chemin qui, par les sentiers de la Religion pour certains, les voies de la Science pour d'autres, doit le mener finalement à sa propre mort et à la seule réalité qui existe, sa finitude et la contemplation de ses actes au moment fatal.

Dans toute tradition religieuse ou métaphysique, l'image du chemin est un symbole de la quête de l'Être. Peine perdue, peut-être… Mais notre lot à tous est de cheminer, de nous engager dans des impasses, de faire marche-arrière, de nous entêter , de nous tromper de voies, de tomber en panne sur le bas-côté, de tourner en rond sans nous en apercevoir, de croire ou non que la route est tracée d'avance…
Cette image du chemin nous définit donc assez bien, des êtres en perpétuel devenir, en état de recherche constant, lancés sur une trajectoire de promesses et guettés sans cesse par la nostalgie des lieux déjà visités. Elle nous rappelle aussi que nous sommes des êtres de complexité, faits de confusion, d'erreurs de trajectoire, et qu'il n'y a pas de carte idéale ni de GPS (pour faire moderne) pour nous guider à coup sûr. Compter sur soi-même et aussi certainement sur les conseils de ceux qui nous ont précédé et qui nous ont conté leur expérience...
Il faudra donc pour ne pas s'égarer faire appel à notre raison, notre sens de l'observation, d'analyse et de déduction mais aussi compter sur nos sensations, notre intuition, notre sensibilité et nous donner un but… Errer sans but est le meilleur moyen de s'arrêter au premier refuge, hagard et démotivé…
Pour arriver au but, pas trop mal en point et meilleur qu'avant notre départ, il nous faudra toujours fixer l'horizon mais aussi grimper des sentiers escarpés qui, insensiblement, nous rapprochent à la fois de ce que nous sommes réellement et de ce qui nous interroge au-delà des faits eux-mêmes. Le chemin de la vie est bien une quête initiatique qui, comme toute quête, a trait avant tout à celui qui le parcourt. Ce n'est pas l'objectif qui compte mais la mutation quasi alchimique qui se produit pendant ce temps du voyage. Cheminement horizontal vers Soi et la mort de Soi, débarrassé enfin de l'ego, et chemin vertical, abrupt, vers un plus que Soi, vers un Mystère jamais élucidé, pour certains vers un au-delà salvateur....
Pas de sens particulier, sinon celui de ne pas abandonner en route et d'arriver au terme à peu près satisfait du voyage…. Avec en prime, mais là c'est demander beaucoup, la satisfaction d'être sorti, de temps à autre, des « sentiers battus » de la vie..

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