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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

lundi 25 juillet 2011

La pensée unique.


La pensée unique dans un sens large, général, est cette pensée (culture) de masse, pensée conformiste dominante, politiquement correcte comme  on dit et qui imprègne insidieusement les esprits,  les lamine par le biais essentiellement des medias. Cet instinct grégaire doublé d’un ralliement à la majorité pensante a toujours existé ainsi que les poches de résistance.

Dans un sens plus politique, si l’on veut, la pensée unique est liée aux idéologies, à tous les mots en –isme qui ont prospéré puis se sont écroulés devant la réalité. Le fait nouveau est que cette pensée unique, depuis la chute du mur de Berlin essentiellement, est devenue le vecteur de l’hégémonie mondiale du néo-capitalisme tout puissant..  Il n’existe plus de contre-pouvoir.  Quand on parle de « pensée unique », c’est de cela qu’il s’agit. Et la pensée est réellement devenue unique à l’échelle planétaire avec pour but d’imposer son modèle économique, bien sûr, mais aussi, car l’un ne peut aller sans l’autre, son modèle de vie, ses valeurs, son idéologie…
Le 2ème fait nouveau est que ce modèle est devenu transversal et occupe l’imaginaire des esprits de droite comme de gauche. La social—démocratie l’a fait sienne et aucun parti de gauche européen ne peut remettre en cause les lois du marché (considérées comme les seules loi d’évolution du monde)  et les valeurs qui s’en suivent même si l’on crie haut et fort le contraire à l’approche d’élections…

Une pensée qui risque de devenir totalitaire mais qui agirait avec beaucoup plus de subtilités, de ruse que par le passé, assurant en fin de compte  la liberté pour les puissants des pays riches et le soutien, très souvent, dans les pays pauvres, des pires dictatures, si le marché l’exige …
Par quels moyens ? Ils ne seront pas les même dans une Chine en pleine métamorphose et une France qui doit compter avec deux siècles post-révolutionnaires...

Nous vivons une époque où l'individualisme n'a jamais été aussi prononcé, un malaise social est certain,  et nous assistons à une crise des valeurs augmentée par la sensation qu'on « marche » au jugé vers l'inconnu… Un conditionnement médiatique qui fait croire à tous que la réussite (la gloire) facile et rapide est possible, il suffit d'oser, de s'exposer (émissions de TV réalité, etc…). Au nom de l'individualisme, on donnerait le droit à chacun de se dire, de s'exprimer, de se raconter …
Nous avons su, peu ou prou, faire sauter les verrous de la Censure, de l'Eglise, libérer la pensée, libérer les corps, libérer nos émotions. Mais il reste la censure la plus prégnante, celle dont on ne débarrasse pas si facilement, l'auto-censure, le (auto) conditionnement… orchestré par un monde gouverné par la raison purement économique, au nom de la seule rentabilité, un monde qui tourne peu à peu au rythme de la roue de la fortune, des rêves dorés, … et des frustrations profondes.

Chaque individu isolé semble se fondre dans une identité collective floue, contre laquelle certains se rebellent vainement, créée par le conditionnement médiatique, la culture de masse, la mode, la publicité, le politiquement correct, une sorte de nivellement général insidieux dont il n'est pas toujours facile de sortir…. Une fausse identité collective qui relève plus de la propagande sournoise et du bourrage de crâne pernicieux… La culture de masse, inhérente à notre société actuelle, semble être un mouvement vers des connaissances artistiques, culturelles, vers un système d'éducation, un mode de vie sociale et de pensée, un style de comportement, des actes de consommation, des codes de reconnaissance sociale homogènes. Ce mouvement induit une uniformisation de la perception de la réalité. L'impression paradoxale d'être tous des individus libres et différents au sein d'un modèle unique de société, la société libérale de consommation… Le danger est que la culture de masse donne l'illusion du choix, qu'elle automatise la consommation et l'identification, que le consommateur est réduit à l'état d'objet et qu'elle substitue le conformisme à l'autonomie. Ne sommes- nous pas tiraillés constamment entre nos désirs de liberté et d'autonomie et tout ce qui nous conditionne subtilement au point de nous donner l'illusion d'être libres ? N’est-ce pas là le piège ultime de la pensée unique ? Me donner l’illusion que je le suis, unique…

Je crois qu'il n'y rien de gauchiste (mais le terme ne m'offense pas si ce n'est qu'il a pris des connotations péjoratives à force d'être galvaudé ici et là) à constater un fait qui est reconnu et admis par une grande majorité des observateurs à l'échelle mondiale (politiques, écrivains, journalistes, analystes économiques, etc...) qu'ils soient de droite ou de gauche. C'est un fait admis.

Evidemment, les discours de droite et les discours de gauche varieront certainement sur les conséquences envisageables du processus en cours, sur ses "bienfaits" ou ses effets négatifs. Mais, au fil des années, pour le peu qu'une langue de bois enrobe le tout, les approches se ressemblent de plus en plus... Et le néo-capitalisme et ses valeurs est de plus en plus présenté comme une sorte de fatalité( ou évidence, presque une loi
naturelle du marché) sans alternative possible. C'est cette pensée et tout ce qu'elle peut entraîner au niveau des valeurs sociales, humaines qui, à travers toutes les techniques de conditionnement qu'elle peut adopter, s'impose de plus en plus comme unique, de manière offensive, déclarée, ou de manière souterraine, insidieuse...

Les idéologies communistes ont failli dès qu'il s'est agi de les appliquer sur le terrain à tout un peuple (URSSS et ancien bloc de l'est, Chine maoïste, Corée du Nord, etc...). Toutes les utopies qui ont voulu unifier les hommes ont inévitablement couru à l'échec.

Mais si l'on prend du recul par rapport à ce qui se passe actuellement, il y a de quoi s'inquiéter... L'ex-URSS est en proie aux maffias et au capitalisme sauvage, la Chine bâtit sa nouvelle puissance sur l'exploitation sans merci des paysans/ouvriers quasiment esclaves, tous les pays en voie de développement ne rêvent que d'atteindre le niveau de vie et de consommation des pays occidentaux. C'est leur droit mais c'est bien plus que ce que la planète pourra donner et supporter...
Ce qui n'empèche pas le néo-libéralisme, par le biais de multi-nationales aux réseaux inextricables englobant les moyens de communication et d’information d'imposer au monde entier la dictature de sa "pensée unique" sur les vertus du marché libre et de faire toujours plus d'émules....

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