Est-ce que, paradoxalement, la foi, ne fut pas et n'est pas toujours, d'une certaine manière, l'ultime tentative de "rationalisation" une fois que l'homme eut compris que certains domaines étaient hors de son champ de compréhension... Le besoin de comprendre, de trouver des causes, des "raisons" à toute manifestation est tellement puissant qu'il lui fallut en trouver, quitte à en inventer sous la forme de divinités...
Il s'agit de l'Homme en général... ensuite, chacun prend la chose comme il l'entend.
Chez certains, ce besoin est entièrement satisfait par les avancées actuelles de la science, ils s'accommodent des parcelles d'inconnu qu'ils confient à la science de demain... ou qu'ils acceptent en tant que telles. Tout n'est peut-être pas explicable même si le besoin existe en nous... Il faut peut être savoir le faire taire en soi de temps à autre et accepter nos limites. Là est l'enjeu: savoir vivre en perpétuel questionnement tout en s'accommodant de la Vie sur laquelle nous avons peu de prises... Je serais plutôt dans cette mouvance.
D'autres ouvrent plus le champ au spirituel, se rangeant dans une vision plus dualiste du monde...
D'autres encore ont choisi la voie de la Religion. Je parlais plus haut de la foi comme ultime recours, ultime forme de tentative d'explication du monde. Mais la comparaison s'arrête là... Dans ce cas, la "raison" entendue comme recherche de causes explicatives se fige, se pétrifie en une Vérité immuable, n'évolue plus dès qu'elle s'est trouvée, et cela malgré les apports incessants de la modernité (exemple de l'évolution et du créationisme)... Elle devient alors une forme de déraison, de pensée crispée sur elle-même...
Quant à la question de départ... La science, la philosophie, etc... cherchent à tout expliquer, c'est leur domaine, c'est tout à fait normal... Ensuite, moi, en tant qu'individu, en tant que "consommateur" de la Vie, il m'appartient à moi seul de juger, selon mes intérêts, la quantité et la qualité d'informations que j'irai puiser dans le domaine du savoir...
Je ne crois pas que le fait de savoir comment fonctionne la photosynthèse, le fait de m'intéresser à l'astronomie par exemple m'empêchera d'apprécier les merveilles de la nature... Lorsque nous sommes en situation, le cerveau est bien fait quand même, nous vivons et apprécions l'instant pour ce qu'il est sans être parasité par la somme de nos connaissances. Heureusement, sinon un gynéco ou un gastro aurait de sérieux problèmes de sexualité...
Mais il est certain que ce que je sais ne me fait pas tout à fait percevoir le ciel de la même façon que si je ne m'étais jamais intéressé à l'astronomie... Et la part de Mystère que renferme ce ciel insondable, que l'Astronomie n'a pas encore ou ne pourra jamais expliqué, lui donne encore plus d'attrait... à mes yeux. La connaissance est aussi attractive que l'inconnu...
Si l'on extrapole au domaine culturel, c'est tout l'enjeu qui fait qu'une peinture, un film, une sculpture, une cathédrale, seront appréhendés à des degrés divers par les uns et par les autres...
Ce n'est pas tout vouloir expliquer qui est une gène, c'est vouloir en faire un système, une obsession et surtout ne pas assimilé, digéré les informations pour les faire nôtres, savoir les trier pour les intégrer à notre propre système de pensée, nos propres schémas mentaux, en un mot notre personnalité... qui nous fera un jour ressentir, éprouver, aimer, haïr, etc...
Pourquoi y aurait-il toujours opposition entre le savoir et le ressenti ? Sauf quand l'émotion masque la connaissance, la perception.... Si je dois me faire opérer demain, je préfère que mon chirurgien sache maîtriser quelque peu ses émotions au profit de son savoir...
Tout en sachant que nous sommes imprégnés de schémas mentaux collectifs bien malgré nous...mais cela est une autre histoire.
Il s'agit de l'Homme en général... ensuite, chacun prend la chose comme il l'entend.
Chez certains, ce besoin est entièrement satisfait par les avancées actuelles de la science, ils s'accommodent des parcelles d'inconnu qu'ils confient à la science de demain... ou qu'ils acceptent en tant que telles. Tout n'est peut-être pas explicable même si le besoin existe en nous... Il faut peut être savoir le faire taire en soi de temps à autre et accepter nos limites. Là est l'enjeu: savoir vivre en perpétuel questionnement tout en s'accommodant de la Vie sur laquelle nous avons peu de prises... Je serais plutôt dans cette mouvance.
D'autres ouvrent plus le champ au spirituel, se rangeant dans une vision plus dualiste du monde...
D'autres encore ont choisi la voie de la Religion. Je parlais plus haut de la foi comme ultime recours, ultime forme de tentative d'explication du monde. Mais la comparaison s'arrête là... Dans ce cas, la "raison" entendue comme recherche de causes explicatives se fige, se pétrifie en une Vérité immuable, n'évolue plus dès qu'elle s'est trouvée, et cela malgré les apports incessants de la modernité (exemple de l'évolution et du créationisme)... Elle devient alors une forme de déraison, de pensée crispée sur elle-même...
Quant à la question de départ... La science, la philosophie, etc... cherchent à tout expliquer, c'est leur domaine, c'est tout à fait normal... Ensuite, moi, en tant qu'individu, en tant que "consommateur" de la Vie, il m'appartient à moi seul de juger, selon mes intérêts, la quantité et la qualité d'informations que j'irai puiser dans le domaine du savoir...
Je ne crois pas que le fait de savoir comment fonctionne la photosynthèse, le fait de m'intéresser à l'astronomie par exemple m'empêchera d'apprécier les merveilles de la nature... Lorsque nous sommes en situation, le cerveau est bien fait quand même, nous vivons et apprécions l'instant pour ce qu'il est sans être parasité par la somme de nos connaissances. Heureusement, sinon un gynéco ou un gastro aurait de sérieux problèmes de sexualité...
Mais il est certain que ce que je sais ne me fait pas tout à fait percevoir le ciel de la même façon que si je ne m'étais jamais intéressé à l'astronomie... Et la part de Mystère que renferme ce ciel insondable, que l'Astronomie n'a pas encore ou ne pourra jamais expliqué, lui donne encore plus d'attrait... à mes yeux. La connaissance est aussi attractive que l'inconnu...
Si l'on extrapole au domaine culturel, c'est tout l'enjeu qui fait qu'une peinture, un film, une sculpture, une cathédrale, seront appréhendés à des degrés divers par les uns et par les autres...
Ce n'est pas tout vouloir expliquer qui est une gène, c'est vouloir en faire un système, une obsession et surtout ne pas assimilé, digéré les informations pour les faire nôtres, savoir les trier pour les intégrer à notre propre système de pensée, nos propres schémas mentaux, en un mot notre personnalité... qui nous fera un jour ressentir, éprouver, aimer, haïr, etc...
Pourquoi y aurait-il toujours opposition entre le savoir et le ressenti ? Sauf quand l'émotion masque la connaissance, la perception.... Si je dois me faire opérer demain, je préfère que mon chirurgien sache maîtriser quelque peu ses émotions au profit de son savoir...
Tout en sachant que nous sommes imprégnés de schémas mentaux collectifs bien malgré nous...mais cela est une autre histoire.
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