... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

lundi 11 juillet 2011

Peindre, une expérience à partager ...


Symbolisme ? Fantastique ? surréalisme ? Onirisme ? Je ne peux pas me ranger dans une catégorie en « isme » parce que je peins ce que je sais peindre et ce que j'ai envie de peindre. Si certains y voient du surréalisme, du fantastique ou de l'onirisme, c'est bien… Je n'ai pas non plus de thèmes préconçus mais quand il m'arrive de regarder en arrière, je distingue en effet des leitmotivs: vie et mort, vie spirituelle et espérance, l'individu et la multitude, la quête des valeurs, la lumière-esprit et la matière, etc… Il m' est arrivé en effet de sentir chez certains observateurs une réticence devant deux aspects de ma peinture: la tonalité sombre des couleurs et l' expression torturée de certaines scènes. "C' est pas gai !" disent-ils, comme si l'art devait avant toute chose être joyeux et insouciant, comme ces toiles apaisantes remplis de coquelicots qu'on trouve dans certaines chambre d' hôpital ! (et que j'ai fort appréciées à l'occasion). Aucune forme d'art n'est à négliger, ce qui est essentiel c'est d'éviter le diktat d'un genre particulier… Il me semble au contraire que certaines de mes toiles, si elles comportent assurément des zones d' ombre, notre monde n' est-il que lumière ?, s' ouvrent immanquablement sur un espace lumineux qui symbolise l' espérance, un monde plus radieux que celui qui est le nôtre. La plupart des toiles adoptent aussi une orientation verticale qui renforce encore cette aspiration vers le haut.
J'ai souvent entendu aussi le mot mysticisme empreint d'une connotation religieuse: il me semble d' abord que nous ne pouvons balayer d'un revers de main 20 siècles d'Histoire, fut-elle religieuse, et je précise ensuite que l' aspiration vers le haut, la lumière, sont plus une aspiration à s' élever soi-même, une lumière intérieure, une introspection, une élévation spirituelle débarrassée de toute implication religieuse. Religion vient de
religere qui signifie relier, c'est-à-dire relier ce qui est humain et matériel à ce qui nous dépasse. On entre ici dans la sphère du sacré au sens premier du terme situé en dehors de toute religion établie.
Si éprouver un sentiment mêlé de crainte et de plénitude devant un l' infini étoilé d'un ciel d' été s'appelle un sentiment religieux, alors je suis un être religieux, relié au monde, ce monde que j'essaie imparfaitement d 'évoquer dans ma peinture...

Il reste la question de la technique...
A l' heure où la tendance est plutôt à nier la technique au profit d'une expression libérée de toute contrainte technique et culturelle, j'ai souvent eu des doutes. Pas pour moi même car la peinture que j'ai choisie (mais n' est-ce pas plutôt elle qui m' a choisi ?) exige un minimun de technique et de savoir-faire. La question se pose d'une manière plus générale: peut-on créer sans technique ? Si c'est pour poser artistiquement une tache sur un fond blanc, le tout agrémenté d'un long discours doctoral et justificatif, certes oui l'on peut créer sans technique. Je pense cependant que la facilité aisée qu'offrent certaines toiles contemporaines qui nous "parlent" quelque soit la technique utilisée (art brut, minimaliste, conceptuel, abstraction lyrique, etc...) ne peut être que le résultat d'un long travail d' épuration, d' édulcoration... La technique est bien là mais elle disparaît derrière l'acte créatif. Et c'est parce qu'il la possède à fond, que l'artiste peut s'en défaire lentement et volontairement. Picasso n'était-il pas un merveilleux dessinateur ? Et que dire de Matisse ?

D'autre part, je sais pertinemment que ma peinture fait partie d'un créneau assez étroit qui a bien sûr ses passionnés. Mais ceux-ci ne font pas partie du grand public que je respecte, avide de paysages, de marines ou de scènes champêtres ni de cette frange avant-gardiste tournée vers l' abstrait ou le conceptuel qui constitue quand même l' art officiel de notre époque. Je reste attaché à la figuration mais une figuration libre dans le geste, forte et personnelle dans le sens qu'elle induit. Une figuration qui propose une vision originale et sincère du monde intérieur de l'artiste.
 Il faut trouver la galerie très spécialisée dans ce genre de peinture. Avouons aussi un petit défaut: je suis très paresseux en ce qui concerne ma promotion. Je préfère peindre... Merci à ceux qui reconnaîtront dans ces propos hâtifs une part de leurs préoccupations…

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