... et aussi le simple plaisir d'écrire.

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

mardi 2 août 2011

Corps.






Ces temps derniers, le hasard ( ?) a fait que j’ai rencontré, au travers de documentaires télévisés, de lectures diverses, un faisceau convergent de données concernant le corps et ce qu’on peut bien en faire…

En vrac…
Corps brisés, torturés de Gantanamo.

Corps entassés dans nos prisons républicaines.

Corps cachés sous la burkha.

Corps souillé d’un enfant de Thaïlande.
Corps instrumentalisés des mères porteuses d’Inde ou d’ailleurs.
Corps exposés des cadavres devenus œuvres d’art
Corps réparés, à peu de frais, des touristes médicaux dans des cliniques de luxe.
 Corps rémunérés des prostituées.
Corps encartonnés sur un trottoir d’une nuit hivernale. 
Corps découpés, dépecés,  dés-organisés et vendus à la carte.
Corps étalés, huilés, engraissés des nantis au soleil d’un club Med tunisien.
Corps décharné, pétrifié d’un enfant du Darfour.
Corps fluets des enfants des mines et plantations.

Corps électrifiés, décapités, démembrés, lapidés pour l'exemple.
Corps sacré des idoles vivantes et des dieux morts.
Corps explosés mêlant victimes et terroristes dans un hideux magma.

Corps disséqués, expérimentés des animaux de laboratoire.
Corps massacrés des animaux d’un safari réjouissant.
Corps stressés, compressés, survitaminés, sur-hormonés des animaux de batterie.
Corps repus et affamés, obèses et squelettiques, exploiteurs et exploités, mercenaires et esclaves, adulés et méprisés, désirés et rejetés, corps qui valent des millions, corps qui inutiles et absents…
Une belle palette, très variée, qui pose le problème du corps, de ses droits, le problème aussi du rapport de ce corps à ce qu’on appelle la personne… Sommes-nous maîtres de notre corps, propriétaire à part entière, décideur exclusif de ce qu’il en advient ?...
Existe-il des limites à ce droit inaliénable de propriété ? Si je puis disposer comme je l’entends de mon corps, suis-je autorisé à user d’un autre corps, sous quelque forme que ce soit, si celui-ci est consentant ?
Le corps, irréductible à un simple agglomérat de tissus et de cellules, étant bien plus que cela pour s’élever, esprit oblige, au niveau de la personne, rencontre inévitablement, sur les chemins les plus étonnants qu’il puisse emprunter, cet empêcheur de tourner en rond qu’on appelle l’Ethique…

Voilà un petit patchwork de quelques ressentis éprouvés à mon corps bien défendant… :)
J’y reviendrai plus tard quand j’aurai un peu assimilé le brouet indigeste. A bientôt. Corporellement vôtre… Daniel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire