Quelques réflexions, ressentis, mouvements d'âme et d'humeur au fil de mon temps ... Essayer de penser pour essayer d'être, modestement mais obstinément. Mes prédilections: un peu de philo, de la religion, de l'art et de la Vie en général ... De l'Humain d'abord !
... et aussi le simple plaisir d'écrire.
Qui êtes-vous ?
- Danielp
- Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...
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J'ai deux points de commentaire pour le moment ; un premier :
RépondreSupprimerJe suis allé voir une exposition sur "les mondes perdus" (http://www.ladefense.fr/agenda/exposition/exposition-mondes-perdus-de-claude-levi-strauss/).
Les idées (sentiments ?) y développés doivent par ailleurs se retrouver dans son ouvrage "Tristes tropiques".
La question du paradis perdu y était fortement évoquée au regard de ces cultures dites primitives dont certaines avaient développé des meurs naturelles et non frustrées au regard de Tous les aspects de la vie en communauté. Notamment l'amour et le sexe, cœur nucléaire de de la vie (y compris humaine) et par écho de la frustration (humaine seulement, pour le coup).
A la fin de sa vie, la pensée de ces paradis perdus parce que détruits a inspiré un profond pessimisme à Levy Strauss - qu'il exprima de manière très détaché, il n'était après tout plus très concerné car mourant.
Oui, j'ai vu la dernière interview de Levy Strauss. Il paraissait complètement désabusé ... Et on le comprend. Il ne reste plus grand chose de ces "paradis" (ou alors altérés et viciés par l'irruption de la modernité). Sans tomber dans la nostalgie d'un passé qui avait aussi ses faiblesses, il est certain que ces populations avaient beaucoup à nous apprendre. Voir le travail de Mauss sur le don ...
SupprimerSecond commentaire à propos du passage suivant :
RépondreSupprimer"Un même schéma… tantôt privilégiant l’individu souffrant, lourd de la dette du péché originel, tantôt mettant en scène un individu apparemment libre mais complètement isolé des autres, en compétition constante, et tantôt un individu aliéné et dilué dans le grand Tout de la société…"
--> Je n'opposerais néolibéralisme et soviétisme communiste qu'en apparence. En effet, si l'individu économique purement rationnel est sensé être individualisé et en conséquence amputé de la relation à l'autre, il n'en est pas pour autant "individué", loin s'en faut.
In fine il finit, par la voie du marketing généralisé nourri sur ses frustrations profondes engendrées par la négation de sa part humaine et pro-sociale, par être récupéré par le système marchand, système de la mode. L'individualisation totale aboutit paradoxalement à l'homogénéisation totale... et ainsi l'individu a tout perdu.
Au fond les deux systèmes sont purement équivalents en termes du totalitarisme qu'ils génèrent (le totalitarisme n'est-ce pas précisément quand la structure de l'état, ou sociale, infuse jusqu'au cœur de l'individu même, quand ce n'est plus (du tout) l'individu qui fait la structure mais la structure qui fait (totalement) l'individu).
La sagesse c'est de savoir placer les curseurs de manière équilibrée. Force est de constater que nos curseurs finissent toujours aux antipodes...
Oui, tu as raison de souligner l'aliénation de l'individu dans nos sociétés libérales, aliénation par le conditionnement marchand qui est tel qu'il gomme les différences entre individus et les façonne sur un seul modèle. Processus d'uniformisation qui s'apparente au processus d'anéantissement total du bien nommé totalitarisme. La grande force du néolibéralisme, c'est sa capacité a asseoir sa domination sur l'acceptation consciente ou inconsciente de l'individu: les instruments d'aliénation sont tout aussi présents mais fallacieusement séducteurs. Le totalitarisme construit son travail de sape de l'individu sur la peur et la contrainte, le néolibéralisme l'asseoit sur le désir et l'adhésion de chacun. Le résultat est le même mais en plus "soft" ...
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